Aujourd’hui, les incendies domestiques, et surtout les fumées toxiques, tuent toujours.
En effet, chaque année en France, les pompiers interviennent en moyenne sur 80.000 feux d’habitation, qui font entre 200 et 300 morts, selon des statistiques réalisées par la Direction Générale de la Sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC).
Dans le but de faire baisser ces statistiques, la loi Morange adoptée en 2010 a rendu obligatoire au 1er janvier 2016 l’installation dans chaque logement de détecteur de fumée.
Et aujourd’hui pour plus de sécurité, le détecteur de fumée est connecté et propose de multiples services
Dans cet article nous faisons un point sur ce détecteur de fumée connecté et ces avantages 🙂
Qu’est-ce qu’un détecteur de fumée connecté ?
Le détecteur avertisseur autonome de fumée (DAAF) est un appareil qui détecte les fumées en vérifiant en permanence l’absence d’opacité dans l’air ambiant et émet un signal sonore suffisamment fort pour réveiller une personne endormie en cas d’incendie.
En plus de déclencher l’alarme, le détecteur de fumée connecté vous envoie une alerte sur votre smartphone. On parle alors de détecteur “connecté” à partir du moment où il est capable de communiquer avec d’autres appareils via des réseaux sans fils qui vous sont familiers. Mais, en plus de ça, il comporte plusieurs capteurs domotique qui viennent renforcer votre sécurité et votre confort comme le capteur de température, de présence ou d’humidité.
À noter : il existe des détecteurs de fumée spécialement adaptés aux personnes sourdes fonctionnant grâce à un signal lumineux ou vibrant.
De plus certain fabricant propose des détecteurs avec une double détection : fumée et monoxyde de carbone, deux dangers bien différents.
Ne pas confondre détecteur de fumée et détecteur CO
Tout d’abord le détecteur avertisseur autonome de fumée permet d’alerter les occupants en cas de début d’incendie. En revanche le détecteur CO traque le monoxyde de carbone dans l’air. En effet, ce détecteur ou DAACO est utile uniquement dans les appartements et les maisons qui disposent d’un appareil à combustion, autrement dit d’une chaudière, d’un poêle, d’une table de cuisson, d’un insert ou d’un chauffage d’appoint dès lors qu’ils fonctionnent au gaz, au fioul, au bois ou au charbon.
Petit conseil, certain fabricant ne recommande pas d’avoir un produit deux en un car l’emplacement idéal d’un détecteur de fumée n’est pas le même que celui d’un détecteur de monoxyde de carbone. Un détecteur de fumée doit être installé au plafond car la fumée monte très rapidement alors qu’un détecteur de monoxyde de carbone doit être placé au mur, à hauteur d’homme puisque le monoxyde de carbone se mélange à l’air.
Mais à bien considérer les choses il me semble nécessaire de comprendre plus précisément son fonctionnement pour une bonne utilisation.
Comment fonctionne ce détecteur ?
Premièrement, le détecteur de fumée connectée est équipé d’un module domotique, qui lui permet, en plus de son fonctionnement automne, de communiquer avec un smartphone et une box domotique via des protocoles comme le wifi, le sigfox, le z-wave, le zigbee, le bleutooth ou l’EnOcean. Ainsi vous et votre système domotique êtes averti, en temps réel, du déclenchement du détecteur de fumée.
Deuxièmement, sur le plan technologique, on distingue trois types de détecteurs utilisés dans les habitations : photoélectrique, ionisation et double spectre.
Selon la NFPA, les capteurs photoélectriques sont plus efficaces pour détecter les incendies à combustion lente (feux couvrants), et les capteurs d’ionisation pour détecter les incendies à combustion rapide (feux de flamme). Cependant, les capteurs d’ionisation renferment des substances radioactives.
Par contre, le capteur à double spectre détecte à la fois les incendies lents et rapides. Ce dispositif est composé d’un capteur photoélectrique infrarouge secondé par un capteur à LED bleue, qui lui permet de détecter différentes particules de largeurs très variées dans l’air. D’ailleurs cette technologie est utilisée depuis plusieurs années dans les détecteurs destinés aux locaux d’entreprises.
Attention : En France, les Daaf utilisant l’ionisation sont interdits, car ils sont radioactifs.
Mais cela dit lequel choisir ? Quel détecteur de fumée correspond à votre besoin ?
Comment choisir votre détecteur de fumée connecté ?
Voici les bonnes questions à vous poser avant d’acheter :
- Le modèle est-il normalisé ? Le Daaf choisi doit impérativement comporter le marquage CE accompagné de la référence à la norme NF EN 14604. A savoir que la certification NF est volontaire. Elle est complémentaire avec le marquage CE. Dans notre cas, le produit marqué NF répond à des besoins des utilisateurs non couverts par le marquage CE. Pour les identifier, vous pouvez télécharger la liste des détecteurs certifié NF AFNOR
- Le modèle est-il compatible avec ma box domotique ? Vérifiez bien que le protocole de transmission de l’information est compatible avec celle de votre box domotique (wifi, Z-Wave, EnOcean…).
- De quelles fonctionnalités ai-je vraiment besoin ? Si vous avez une cheminée ou une chaudière au gaz, le capteur domotique de monoxyde de carbone est très utile. De même, les capteurs d’humidité ou de qualité de l’air sont plus ou moins utiles selon les régions
Tableau comparatif des fonctionnalités
Voici une sélection de quelques détecteurs de fumée connecté
| insafe+ origin* | Smoke Sensor | Nest protect * | Twinguard * | FireProtect Plus | Smart smoke alarm * | |
|---|---|---|---|---|---|---|
| Nexelec | Fibaro | Bosch | AJAX | Netatmo | ||
| Détecteur fumée (DAAF) | oui | oui | oui | oui | oui | oui |
| Détecteur monoxyde (DAACO) | non | non | oui | non | oui | non |
| Capteur de température | oui | oui | oui | oui | oui | non |
| Analyse de l'air | oui | non | non | oui | non | non |
| Capteur d'humidité | oui | non | oui | oui | non | non |
| Capteur de présence | non | non | oui | non | non | non |
| Capteur de luminosité | non | non | oui | non | non | non |
| Micro | non | non | oui | non | non | non |
| Protocole de connectivité | multi-protocole | Z-wave ** | wi-fi, Bluetooth Low Energy *** | nc** | Jeweller | wi-fi, Bluetooth Low Energy *** |
| Normes UE : EN-14604 | oui | oui | oui | oui | oui | oui |
| Certificat NF | non | non | non | non | non | non |
| Technologie détection fumée | double spectre | photo-électrique | double spectre | photo-électrique | photo-électrique | photo-électrique |
| prix estimatif | 135 € | 50 € | 120 € | 150 € | 95 € | 100 € |
* Sur étude des caractéristiques techniques fournis par le constructeur
** fonctionne avec une box ou centrale d’alarme
*** peut communiquer directement avec le smartphone (réseau local)
Où placer le détecteur de fumée ?
Avant tout ce objet connecté de l’habitat reste très simple à installer.
Mais selon un sondage réalisé par l’assureur Matmut, si ces appareils sont aujourd’hui présents dans près de 90% des foyers, ils sont aussi souvent mal positionnés et ne sont régulièrement dépoussiérés que par 41 % de leurs propriétaires, ce qui limite leur efficacité et leur longévité.
Il doit être installé de préférence dans la circulation ou dégagement (palier, couloir) desservant les chambres pour être entendu la nuit.
Lorsque le logement ne comporte pas de circulation ou dégagement, le Daaf doit être installé le plus loin possible de la cuisine, de la salle de bain, du garage ou de la chaufferie, sources d’alarme intempestive et donc de signal sonore non justifié.
De plus le Daaf doit être fixé solidement au plafond à 30cm des murs et des angles.
Dans les logements comportant plusieurs étages, il est recommandé d’installer un Daaf par étage et de les interconnecter. Ainsi que dans les logements de grande surface, il est également recommandé d’installer plusieurs Daaf interconnectés.
A savoir : il est interdit d’installer des Daaf dans les parties communes et les lieux affectés à l’usage ou à l’utilité de tous les copropriétaires d’un immeuble.
Les avantages d’installer un détecteur de fumée connecté
Le détecteur de fumée connecté présente plusieurs avantages majeurs :
- Une réception les alertes feu à distance et en temps réel.
- Une gestion des anomalies de fonctionnement (batterie faible, problème technique, …)
- Un pilotage à distance pouvant interrompre temporairement la détection ou effectuer un test de sonnerie
- Une autonomie de fonctionnement de 10 ans
- Une intégration au système domotique du logement pour établir des scénarios en cas d’alarme confirmée
Aussi Il peut être multifonction. En effet le détecteur de fumée intelligent de nouvelle génération intégrer d’autres capteurs comme :
- capteur de monoxyde de carbone
- capteur de chaleur pour les augmentations rapides de la température
- capteur d’humidité pour limiter les fausses alertes
- capteur de présence pour des économies d’énergie
- capteur de luminosité ambiante pour les fonctions Nuit paisible et Veilleuse
Cette liste d’avantages n’est pas exhaustive mais déjà bien représentative des vrais « + » d’un détecteur de fumée connecté. À vous de voir quel modèle vous correspond le mieux !
